Tout d’abord, de quoi parle-t-on lorsqu’on parle de stress ?
Le stress est une réaction physiologique de notre corps lorsqu’il se trouve dans une situation où il n’a pas le contrôle ou une situation de danger. Nous ressentons notre cœur qui bat plus fort et plus vite, nous pouvons avoir les mains moites, la gorge serrée …
Lorsque nous ne sommes pas capables d’identifier, de comprendre et d’expliquer ce qu’il se passe en nous, lorsque nous ressentons des sensations désagréables, nous percevoir un sentiment d’insécurité. Insécurité à laquelle je vais devoir m’adapter rapidement pour réduire cette sensation et ce, peu importe les conséquences.
Le stress n’est pas mauvais en soi, il le devient lorsque cet état de tension physique est ressenti en permanence. La tension physique est une énergie difficilement contrôlable qui monte et qui va chercher à se libérer rapidement (dopamine, …).
Lorsque ce n’est pas possible, lorsque la situation n’est pas résolue, les pensées tournent sans cesse dans la tête, je revis la situation, j’imagine plusieurs scénarios possibles, ce que j’aurai pu faire, c’est ce qu’on appelle la charge mentale.
Cette pression mentale place le corps « en état d’urgence » et en hypervigilance ce augmente les hormones de stress (cortisol et autres) qui vont aboutir à un épuisement progressif du corps, qui vont affaiblir nos capacités d’auto-guérison et fragiliser notre santé mentale, notre moral, notre sommeil et nos réactions émotionnelles.
Certains d’entre nous sont plus sensibles aux signaux de danger que les autres, on les appelle les “anxieux”. L'anxiété c’est ressentir un état de stress sans qu’il y ait réellement un danger immédiat. Ainsi, certains d’entre nous interprètent les signaux de leur environnent comme des “menaces” ce qui va alors activer son système d’alerte (=stress).
Les recherches ont montré que les personnes avec un trouble du comportement alimentaire ou les personnes “anxieuses” avaient un système d’alerte plus sensible. Autrement dit, ils auraient tendance à interpréter leur environnement comme plus menaçant et vont ressentir un état d’insécurité plus rapidement. Ces recherches ont également mis en évidence que les troubles anxieux étaient présents avant l’installation d’un trouble du comportement alimentaire.
Donc manger est un comportement auto-apaisant. Lorsque vous mangez en situation de stress vous permettez à votre corps de se calmer, vous permettez l’espace d’un instant de calmer votre mental.
En thérapie, nous travaillons ce système d’interprétation du monde extérieur en abordant les croyances et représentations que l’individu s’est construit au fil de ses expériences de vie. Nous retraitons les informations de l’environnement perçues comme menaçantes comme des informations sensorielles agréables.