L'anxiété : un système d'autosurveillance mal entretenu
Le système nerveux autonome est un système d’auto-surveillance que nous entretenons mal. La société dans laquelle nous vivons nous a coupé des éprouvés sensoriels, parce que tout doit toujours plus “aller vite”, nos rythmes ne respectent plus nos rythmes biologiques et nos seuls repères sont ceux que nous impose le cadre.
Un corps qui n’est plus écouté
Nous n’écoutons plus attentivement en profondeur notre corps. D’ailleurs, depuis ce matin, combien de fois avez-vous écouté votre respiration ? Combien de fois avez-vous senti la différence de température entre l’air qui entre et l’air qui sort de votre corps ? Combien de fois vous êtes-vous connecté à votre corps pour écouter ce qu’il avait à vous dire ? Suis-je fatigué(e)? Ai-je faim ? Ai-je faim comme hier ? Combien de fois avez-vous observé ces différences entre hier et aujourd’hui ?
Un mental qui s’active
Lorsque nous faisons taire notre corps, notre mental s’active, tourne de plus en plus vite, nous empêchant de réfléchir correctement. Il va nous jouer des tours en nous envoyant des informations erronées telles que des “impressions”, ce qui va induire des pensées sur soi et sur les autres parfois fausses.
Ce qui entretient l'anxiété
Les facteurs psychologiques vont prendre le relais en essayant de tout expliquer par la raison, en ignorant l’intuition. Il devient de plus en plus difficile de contrôler ses pensées, elles nous envahissent et n’ont pas de temporalité : tout est urgence. Ainsi, nous mettons notre corps en tension, tension qu’il devient difficile de libérer autrement que par la reproduction de comportements, ce qui est rassurant et sécurisant.